Un zitotiste et un démokhrate se rencontrent place de la république.
Le zitotiste se tient à distance respectable et s’adresse au démokhrate.
Zitotiste : J’ai un service à vous demander Monsieur le démokhrate.
Démokhrate : Allez-y, ça pourrait m’intéresser.
Zitotiste : Voilà, je dois absolument prendre le pouvoir car j’ai des projets importants pour établir un état civil et je suis déjà très en retard. Donc je me demandais si vous pourriez vous unir à moi pour me faire parvenir au sommet, car vous savez que nous les zitotistes ne reconnaissons pas les élections, vous aurez tout à y gagner.
Démokhrate : Mais voyons monsieur le zitotiste – tout le monde sait bien que le retournement de votre veste est imprévisible et mortel et que si je m’unis à vous je risque la déchéance.
Zitotiste : Mais voyons, monsieur le démokhrate, un tel raisonnement n’est pas digne de votre intelligence – si je retourne ma veste nous allons perdre tous les deux le pouvoir et ce système ne changera point.
Le démokhrate se laisse convaincre, s’unit au zitotiste, se fait inviter à Al Magharibia, blanchit les terroristes, incrimine l’armée, réécrit l’Histoire et lui apprend même à nouer une cravate.
Sans crier gare, le Hirak béni démarre et les prend tous les deux de court.
Rendu au milieu d’une manifestation, le démokhrate voit le zitotiste le poignarder dans son dos, se détourner de lui et l’incriminer.
Avant de pleurnicher et se retirer, il s’adresse au zitotiste.
Démokhrate : Mais pourquoi, zitotiste, m’as-tu trahi – ton incapacité à te présenter aux élections va te condamner à une défaite certaine.
Zitotiste : Trahir est ma nature, le reste n’est qu’un leurre …