A Rome, les augures étaient des devins chargés d’observer le ciel et d’en communiquer les présages aux autorités. La politique dépendait uniquement de ces présages, et aucune décision n’était prise sans consultation des augures. Il en existait d’ailleurs deux types. D’un côté, les auspices, chargés d’observer le vol et le chant des oiseaux, et de l’autre, les augures, qui devaient lire dans la mise à mort puis dans les entrailles des volatiles. Selon ce qu’on pouvait y voir, on parlait d’un oiseau de bon ou de mauvais augure. Aujourd’hui encore, on emploie ce terme pour désigner un événement ou une personne qui ne laisse rien pressentir de bon.
Durant le Hirak algérien, des activistes rompus aux techniques de marketing, de manipulation des foules et de lavage de cerveau en direct ou à travers les réseaux sociaux ont utilisé tous les moyens possibles et imaginables pour arriver aux fins qu’on leur a dicté.
Ces apprentis sorciers ont été formés par leurs commanditaires à détecter et à exploiter les cordes sensibles de la société algérienne. Ils devaient travailler pour diriger le Hirak, l’alimenter et le maintenir sans avoir à trop se montrer, leurs commanditaires encore moins. Le fait qu’ils soient algériens eux-mêmes, en apparence ou de naissance du moins, les a beaucoup aidés.
Tout y est passé, fake-news, fabrication de preuves, images photoshopées, vidéos fabriquées, tronquées ou sorties de leur contexte, diffamation etc… le tout à une cadence inimaginable. Le cerveau n’avait même pas le temps d’assimiler une information ou penser à la vérifier, qu’une nouvelle apparaissait sortie de leurs laboratoires machiavéliques. Du gavage intellectuel a très haute fréquence.
Pour eux, la fin justifie les moyens puisque, pensaient-t-ils, ils détenaient la vérité de toute façon et que donc, tout leur était permis. Une fois leur mission accomplie, ils seraient, croyaient-ils naïvement, placés à la tête du pays ainsi conquis. Ils auraient alors tous les moyens et le loisir de faire oublier tous leurs mensonges, manigances et manipulations.
Une partie de ces activistes, les islamistes de l’organisation terroriste Rachad, partie intégrante de la nébuleuse tout aussi néfaste des frères musulmans, s’est donnée le monopole de l’interprétation des signes divinatoires dus au climat, aux catastrophes naturelles, aux maladies, a l’économie et même aux pronostics sportifs.
Ses gourous disent connaitre la volonté de Dieu et utilisent la naïveté et la fibre religieuse des Algériens pour les convaincre que leur Hirak est béni et voulu par Dieu lui-même.
Ils se voient à la droite de Dieu le jour du jugement pour lui signifier qui mérite le paradis et qui mérite l’enfer. Bien sûr, Ils assurent au hiraki de service, d’aller au paradis quoi qu’il fasse. Ils le sanctifient d’ailleurs de son vivant, l’élevant au-dessus du reste des Algériens qui n’ont décidément rien compris à leur mission salvatrice.
Quelques exemples, pêle-mêles, il y en a eu tellement qu’il est impossible de tous les énumérer.
La chute du prix de pétrole a été provoquée par le tout puissant pour affaiblir le système algérien, Ils le savent. Une inondation, encore un signe pour confirmer qu’il faut tirer la chasse sur ce système. Un ciel sombre qui, par hasard s’éclaircit au début d’une manifestation, que vous faut-il de plus pour comprendre que la victoire est proche, juste là, au détour du prochain virage.
Le faible taux de participation aux élections présidentielles, encore un signe. Ils oublient juste de préciser qu’ils ont tout fait pour provoquer ce signe, en menaçant les électeurs, les intimidant, les agressant, en brulant les urnes, emmurant l’accès aux lieux de vote et bien sûr en prenant en otage toute une région dans laquelle ils finiront, plus tard, par y déclencher un feu purificateur et punitif.
Alors, volonté de Dieu ou la leur ? Interventionnisme du tout Puissant ou le leur ?
Fodil Boumala, le pistolero du Hirak, nous explique que l’élite n’est pas constituée de personnes ayant étudié ou d’intellectuels, puisqu’ils ne l’ont pas suivi dans ses délires, mais de ceux qui munis de pancartes en carton se font téléguider par lui et ses semblables et qui répètent, sans comprendre, les slogans vides de sens créés dans les laboratoires d’outre-mer.
On a envie de lui rappeler que l’Elite, est celle qui vote et qui fait donc tourner le pays du bout de son doigt, bleuté, tel qu’établi dans la démocratie originelle de l’antique Grèce.
Les augures lisaient dans les entrailles des volatiles, on connait ceux qui lisent dans le marc de café, les runes, les lignes de la main ou même dans les nuages. Un des oracles du Hirak, lui, lisait sur les maillots des footballeurs algériens.
Il nous avait confié, entre deux appels de collecte PayPal, que lors de la coupe d’Afrique, l’entraîneur national s’était entouré sciemment de deux numéros hautement significatifs dans la numérologie révolutionnaire parait-il, pour passer un message subliminal aux militaires, de faire appliquer les articles 7 et 8 de la constitution. Il se vante par ailleurs de posséder un autre attribut divin, celui de lire dans les pensées et de deviner les intentions des personnes avant qu’elle-même y pensent. La constitution, il n’y croit pourtant pas.
Mais le signe le plus manifeste de la volonté divine et pour lequel ils avaient déversé des giga-octets de délires numérique était la maladie du Président Tebboune. Là, le message était cristallin, plus aucun doute possible. Dieu est avec eux ! Le paradis c’est tout droit, vers El Mouradia.
Du point de vue religion, la foi nous impose pourtant certaines limites qu’ils ont allégrement franchies. A-t-on besoin de le développer ? Il n’y a qu’un ignare pour croire en leurs inepties.
Si on jouait à leur propre jeu et interprétions, nous aussi, les signes manifestes exactement comme ils le font.
Après la démission du feu Président Abdelaziz Bouteflika, Paix à son âme (il parait qu’il ne faut pas le dire, ils auraient reçu la confirmation qu’il est en enfer), la majorité des Algériens sont rentrés chez eux, satisfaits de ce qu’ils venaient d’accomplir et confiants en l’ANP en qui ils avaient placés toute leur confiance pour la suite. Ce premier signe ils ne l’ont pas vu.
Entretemps, la prison d’El Harrach transformée en palais pour les anciens gouvernements corrompus n’arrêtait pas de se remplir, pas vu non plus.
Ayant infiltré le Hirak, ils ont imposé des slogans complètement contradictoires avec le premier. Ils se sont mis à attaquer les institutions militaires et sécuritaires, ce qui a eu comme effet, d’encore diminuer le nombre de manifestants. Ils ne l’ont toujours pas vu.
Un de leur agents des plus actifs, gonflé à bloc au point de se prendre pour le Moïse des temps modernes s’est fait rattraper au milieu de la méditerranée qu’il a essayé de traverser à gué muni de son seul niveau … de maçon, un vrai miracle, Dieu est avec lui mais en prison.
Puis vint LE SIGNE absolu, le COVID. Toutes les croyances confondues y ont vu un signe de Dieu que l’Humanité a dépassé certaines limites, que l’équilibre naturel a été rompu sur la planète, qu’on devait revoir l’organisation de nos sociétés basées sur la consommation à outrance et le mercantilisme, que la mondialisation, finalement, pouvait être dangereuse pour l’avenir, du moins sanitaire, des peuples que, que … sauf eux qui y ont vu une vile manœuvre des généraux algériens pour arrêter leur sainte révolution.
Le message était pourtant clair, il fallait arrêter le Hirak !
Ils le feront, juste après que le gouvernement aura imposé les restrictions sanitaires et feront croire que ce sont eux qui l’ont fait de leur propre chef.
Le COVID toujours pas vaincu, ils ont recommencé à sortir ! Les pertes, de leurs proches, entre autres, dues au COVID, ont grimpé en flèche et il y a eu une grave crise de manque d’oxygène.
Ils ont essayé de nous faire croire que le nombre de cas élevé serait dû uniquement à l’entêtement des autorités à tenir les élections. En même temps ils vous expliquent que personne n’a voté.
Le COVID est un virus révolutionnaire, ils se transmet durant les élections mais jamais pendant la promiscuité du Hirak. Il défilerait même fraternellement à leur côté.
Le 5 octobre 2021 enfin, ils avaient prévu d’en finir définitivement avec ce système qui n’avait que trop duré. Une panne mondiale de Facebook a contrecarré ce projet voué, à n’en pas douter, à la réussite. La télécommande s’était brisée.
A-t-on besoin de designer le coupable ? Le système, bien sûr, qui veut arrêter un Hirak déjà à l’arrêt depuis un bon moment.
Les islamistes terroristes de Rachad, tout comme la nébuleuse dont ils sont issus, ne sont finalement que des marchands modernes d’un temple numérique virtuel qui se font de l’argent, bien palpable lui, sur le dos des incrédules. Dieu, pour eux, n’est qu’un moyen comme un autre de s’enrichir et d’arriver au pouvoir.
Pour ceux qui cherchent à connaitre l’avenir du pays, sachez qu’il se lit, mais uniquement dans les bulletins de vote.