Le jeu des 7 erreurs

« Le jeu des erreurs ou des différences, encore appelé cherchez l’erreur, est un jeu de type casse-tête, se présentant sous la forme de deux images placées côte à côte, et dans lesquelles, malgré une apparence identique, un certain nombre de différences (les « erreurs ») ont été sciemment introduites. Le but pour le joueur est de les déceler, typiquement en les entourant au stylo. »

Source : Wikipédia

Aujourd’hui, en Algérie, 2 courants particulièrement virulents se disputent la vedette pour détruire l’État nation Algérien en tentant d’y instaurer le chaos nécessaire à l’émergence de leur projets respectifs. Ils se prétendent chacun comme étant l’antithèse de l’autre.

D’un côté, les adeptes du califat, à leur tête les frères « musulmans » et leurs différentes branches qui ne représentent en vérité que les différentes étapes du projet. Nous en sommes à l’étape où la branche terroriste Rachad tente, par tous les moyens, de reproduire les mêmes conditions qui ont permis d’envenimer la situation en Lybie ou en Syrie.

Ce courant est à la recherche d’une soi-disant gloire perdue à cause des « mécréants » qui ont comploté contre eux par le passé, franc-maçons, illuminatis, chrétiens, juifs… Bref, tout bouc émissaire est bon pour justifier leur échec à prendre le train du progrès qui était en marche et qu’ils ont lamentablement raté.

De l’autre côté de l’arène, les adeptes du grand « Tamazgha », à leur tête le MAK terroriste, même s’il prétend ne revendiquer qu’une infime partie du territoire, fait partie du plan à long terme. Ses adeptes se disent spoliés de leur droit d’exister par l’envahisseur arabe qui leur a volé leurs terres et continue de les coloniser depuis des siècles.

Ils sont eux aussi à la recherche d’un passé révolu et utopique.

Ces deux courant minoritaires essaient de rallier à leur cause le reste de la population qui finalement tolère leur présence plus qu’autre chose.

Etudions de plus près les 7 erreurs ou différences qui les caractérisent.

1. Espace géographique

Chacun d’eux a des vues sur tout le nord de l’Afrique. Les deux ne reconnaissent pas les frontières des états nations établies sur ces terres. Ils voient ces états comme des usurpateurs conséquence d’un accident de l’Histoire qui les aurait mis là.

Les deux veulent donc démanteler ces frontières gênantes et établir le Califat pour l’un et le grand « Tamazgha » pour l’autre.

2. Misogynie

Chacun d’eux traite ses femmes comme des êtres inférieurs mis à leur disposition pour assouvir leurs fantasmes débridés ou pour servir leurs intérêts mercantiles.

Les premiers ont détourné la religion en façonnant des textes qui intégraient leurs vices et leur travers comme faisant partie intégrante du culte. Ils ont fait de la femme un objet, un meuble, pour ne pas dire autre chose.

Les deuxièmes, qui pourtant ont connu dans leur passé glorieux des reines et des guerrières preuve d’un certain matriarcat, se sont imprégnés des premiers en voyant une opportunité pécuniaire qui leur permettrait de renforcer leur patriarcat et leur cupidité avide. Ils privent ainsi la femme de son héritage pour garder le maximum de terres. Ils ont pris des premiers, ce qui arrangeait leurs affaires finalement.

3. Le culte de la personnalité

Les deux ont besoin de gourous.

Chaque décennie nous apporte son lot de Oulémas qui a coup de fetwas bien monnayées font avancer l’agenda établi. Gare à celui qui doute d’eux, l’enfer s’abattra sur lui ici-bas ainsi que dans l’au-delà. Ils font croire à leurs adeptes qu’ils sont infaillibles, inattaquables même s’ils se trompent et qu’il leur suffit d’une belle incantation, qui rime de préférence, pour que la colère divine s’abatte sur vous. En même temps, on vous rappelle que contrairement aux « vils mécréants », il n’y a pas de clergé en Islam ! Sans blague !

Les autres, ont leurs chanteurs, passés maitres dans l’art de la tromperie et de la propagande musicale. Ils ont vite compris que leur musique se vendrait beaucoup mieux s’ils vendaient avec ce rêve utopique. Une vente concomitante donc, pour booster leur chiffre d’affaires. Ils ont érigé leurs chanteurs en prophètes, présidents, confesseurs et leurs paroles en versets religieusement appris.

Là aussi, gare à vous si vous n’appréciez pas leur musique, si vous n’êtes pas mélomane ou si vous osez en dire du mal.

4. Le sectarisme

Oumma vs tribu.

Un adepte n’est jamais coupable aux yeux de la Oumma, on trouvera toujours une fetwa pour justifier ses crimes les plus abjects et au pire on niera son appartenance à la fratrie. On l’a vu et on continue à le voir.

De même, l’appartenance à la tribu garantit l’immunité et le concerné sera défendu corps et âme comme détenu d’opinion, c’est la mode. Il sera considéré innocent même s’il est avéré coupable. Seule exception, si par malheur, il se range du côté du pouvoir colonial en place, là, il sera banni et même interdit d’être enterré dans le village natal. On lui rajoutera le préfixe KDS pour mieux l’identifier et le renier.

5. Le complexe de supériorité

Le peuple élu, celui qui a déjà gagné le paradis même s’il faute, le peuple qui détient la vérité absolue, le peuple qui sait que tout le reste de l’humanité est dans l’erreur. Pas besoin de m’étaler sur le sujet, ils en font un rappel pratiquement chaque vendredi.

L’autre peuple élu, on lui chante qu’il est le plus beau, le plus intelligent le plus instruit, le plus cultivé le plus fort, que c’est la race supérieure, que tout lui réussit, même son huile est la meilleure du monde, il y a juste un complot pour que les Japonais, les Italiens ou les Grecs reçoivent les prix à sa place chaque année à cause de ces maudits bédouins qui usent et abusent de leurs pétrodollars pour les saboter. Bref, élevés au biberon de Narcisse, ils n’ont d’yeux que pour eux même.

Je sais, c’est la définition de la suprématie et c’est du déjà-vu. Les mêmes causes produiront forcément les mêmes effets… au même prix ? Je ne le souhaite pas.

6. Le système de gouvernance

Les uns nous rebattent les oreilles qu’avec un système islamique qui aurait fait ses preuves. Il suffit de mettre en place un « majliss echoura » à un niveau local, national et califale pour résoudre tous les problèmes de la Oumma. D’ailleurs, le monde entier devrait s’inspirer de ce miracle descendu des cieux, selon eux.

Les autres ne jurent que par le « Tajmaat » qui aurait fait lui aussi ses preuves et qu’on aurait tout intérêt à adopter à tous les niveaux pour résoudre les problèmes de la société, du village au grand « Tamazgha ». On devrait même l’exporter aux autres pays selon eux.

Réveillez-vous, nous sommes en 2021, et aujourd’hui, on appelle cela un conseil municipal, de wilaya, parlement et Sénat et pratiquement toute l’humanité y a adhéré depuis des lustres. Vous ne faites tous les deux qu’instaurer un pouvoir parallèle.

7. La justice

Je ne suis pas juriste, je ne suis pas mufti mais de ce que j’ai compris dans le Coran avec ma petite cervelle qu’Allah m’ordonne d’utiliser, dans Houdoud Allah (حدود الله), Houdoud (حدود) se traduit par limite. Donc quand on dit, par exemple, que had assarika (حد السرقة) c’est de couper la main, je comprends que c’est la limite de ce qui est permis d’appliquer comme punition. Que couper la main est la solution ultime qu’Allah a permis pour les cas extrêmes. Pour un vol dont la nuisance serait immense et le voleur décidé à récidiver. En tant que musulman je m’interdirais de frôler cette frontière. Cela reste ma vision, personne n’est obligé d’y adhérer.

On a vu comment, certains, nourris aux interprétations rigoristes, dépassées et hors contexte, arrivent à exécuter sans procès des femmes pour adultère, des étrangers parce qu’ils seraient « mécréants », on a vu aussi, en Syrie, un « Combattant de la liberté » arracher puis manger le cœur d’un soldat Syrien etc… Internet pullule de ces horreurs.

De l’autre côté, on a vu, récemment, comment on a tabassé, tué, brûlé, décapité un innocent qui venait rendre service tout en se vantant sur les réseaux sociaux de ce crime horrible, avec des directs et des selfies partagés à grande échelle par les suprématistes du MAK terroriste et de leurs sympathisants.

Conclusion

Il y a bien sur d’autres « différences », comme le mode de financement occulte, le blanchiment d’argent, les collectes sur PayPal, GoFundMe ou cotizup au moindre fait divers, les gourous établis à l’étranger, une pléthore de chaines YouTube et de pages Facebook, des vitrines en Algérie avec des partis officiels qui portent le même projet mais en version light, parler au nom des concernés sans en être mandatés etc…

Dans les réseaux sociaux, dès que vous parlez de ces groupes, on va vous demander des preuves. Une fois pour toutes, ces organisations sont classées terroristes en Algérie et au vu des derniers évènements, ce n’est pas pour rien. Même s’ils ne sont pas impliqués directement, leur matraquage médiatique incessant, leur négativisme constant et le désespoir malsain qu’ils sèment continuellement ont réussi à convaincre les plus fragiles à détester et renier leur patrie et se transformer en traîtres capables du pire sans être pour autant adhérent « officiel » de ces groupes.

Ne cherchez pas les 7 erreurs, il n’y en a que 2, le MAK et Rachad. Il n’y a pas, non plus, de différences entre eux, il n’y a que les titres qui changent, la religion comme l’ethnie sont, bien évidemment, innocents de tous ces malades qui finalement ne font que les utiliser pour arriver à une seule chose. Le pouvoir.